mercredi 27 juillet 2011

Les optimiseurs de volume

           En général, cette optimisation de niveau est la dernière intervention à faire au son dans la chaine de traitements pendant mastering. L’exportation (bounce ou mixdown selon le logiciel) en fichier audio stéreo d’un projet mixé donne en principe un fichier son avec un niveau de crête maximum atour de -6 dB, cette marge est bonne pour l’utilité et l’efficacité de tous les processus de mastérisation et en particulier l’optimisation de volume.

Les paramètres :
Un optimiseur de niveau fonctionne comme un combiné Compresseur/Limiteur, mais les réglages Attack, Release, Ratio ont été préreglés pour s’adapter à tous types de mastering et n’apparaissent plus dans le plug-in.

Je vais prendre en exemple deux plug-ins : Waves L3 – Ultramaximizer et Peak Master  de Steinberg. Voici leurs fenêtres respectives :

Le L3-Ultramaximizer (fig. gauche) présente trois paramètres à régler :

Threshold : dans ce plug-in, ce paramètre a deux fonctions simultanées ; on l’utilise pour spécifier le niveau ou seuil à dépasser par l’intensité sonore entrant pour que la compression se met en action ; en même temps, on augmente automatiquement le volume sonore de même valeur en dB que la valeur absolue du seuil choisi.

Out Ceiling : en décibels aussi, détermine le niveau choisi pour le limiter les crêtes. En d’autre termes, il indique le niveau maximum des crêtes du son à la sortie.

Profile : là, L3 nous offre plusieurs choix d’usine qu’il faut vraiment essayer un à un, et savoir écouter pour connaître celui qui va mieux avec le type de son ou de projet à traiter. La différence vient du fait que chaque Profile proposé a  ses propres réglages surtout au niveau du traitement par bande de fréquences interne au plug-in.

Exemple :
Sur la figure,  Threshold est à -11,6 dB ; les deux VU mêtres à sa gauche et à sa droite indiquent chacun les niveaux des signaux entrant des canaux gauche et droite dépassent ce seuil ; ces niveaux entrants depassent Threshold ; la compression entre en action et la section Atten montre en rouge l’intensité de la réduction ou compression du signal.
Puis, L3-Ultramaximizer augmente le volume du signal de 11,6 dB comme le montre à peu près les VU mêtres de sortie dans la section Out Ceiling.
Out Ceiling est à -0,2 dB, c’est-à-dire que tous les crêtes seront limitées à -0,2 dB ne dépasseront jamais ce niveau.
Profile est reglé sur Basic Profile, ce qui apportera certainement une autre petite touche de couleur dans le son obtenu que si on prend un autre choix.

Pour Peak Master (fig. droite), il y a aussi 3 paramètres :

Input Gain : tout simplement utilisé pour augmenter ou diminuer le volume du son selon le besoin.

Out Ceiling : même fonctionnement que celui de L3-Ultramaximizer décrit plus haut.

Softness : pour ajouter ou non une effet de puissance dans la sortie.

Remarque : dans ce texte, j’ai dévelopé les paramètres que je dirais incontournables. En effet, L3-Ultramaximizer de Waves a d’autres fonctionnalités que je n’ai ni cités ni affichés, mais on en étudiera sûrement…

Pour le moment, « comment procéder avec L3-Ultramaximizer ? » sera le prochain texte.

dimanche 24 juillet 2011

L’optimisation de niveau au mastering audio-numérique : pratique

Deux niveaux généraux du son sont traités ici : le niveau de crête (peak level), puis le niveau RMS (niveau moyenne) qui indique le volume sonore que nous entendons. On les mesure en Décibel (dB).

Donc, il faut avoir un logiciel doté d’un bon analyseur de niveau en temps réel (intégré au logiciel ou en plug-in). Exemples : celui intégré à Wavelab, le PAZ Analyzer de Waves, ou le IXL Level Meter de Elemental Audio.

Voici l’analyseur de niveau de Wavelab, les VU mêtres de couleur plus clair en haut et en bas donnent en temps réel  le niveau ou l’amplitude de crête canaux gauche et droit du son. Quant aux deux au milieu, ils indiquent le volume RMS de chaque canal. Remarquer que le niveau maximal est de 0 db, et les niveaux inférieurs sont donc en nombres négatifs.

Pour savoir jusqu’à quelle intensité sonore on peut aller, il faut tout simplement analyser des fichiers audios importés à partir des CD audios du marché.

Si nous prenons en exemple les chansons de variétés modernes, on peut constater que le niveau maximal de crête varie de -0,2 db à 0 dB ; quant au niveau RMS maximal, il tourne au alentour de -10 dB. Mais il n’y a pas de règle absolue sur ces points : sauf pour ceux qui se sont engagés dans la compétition du « qui sonne le plus fort », beaucoup d’ingénieurs mastering ont choisi un niveau RMS maximal bien inférieur pour préserver la musicalité et la dynamique naturelle du son (comme pour la musique classique).

Dans le prochain message : les paramètres de base de tous les plug-ins optimiseurs de volume.