mercredi 5 octobre 2011

Les différents types de pistes dans un séquenceur DAW



Auparavant, les mots « piste » ou « track » en anglais indiquaient seulement dans les enregistreurs matériels les canaux de prise de son ; de même, « canal » indiquait seulement une tranche dans une console de mixage matériel.

Mais comme les logiciels DAW combinent séquenceur multipiste et table de mixage (tous deux virtuels donc), « piste » ou « track » désigne aujourd’hui en même temps un élément du « Timeline » ou fenêtre des pistes et sa tranche correspondante dans la console de mixage.

Une piste est faite en principe pour recevoir et contenir des enregistrements (audio ou midi), mais d’autres éléments nouvellement introduits dans le Timeline et/ou la console de mixage sont aussi appelés pistes, et ce texte à pour but de décrire ces types en toute simplicité.

D’abord les pistes standards (dans lesquelles on peut enregistrer ou importer un évènement) :

Piste audio :

pour la prise de son proprement dite (via micro ou ligne) ainsi que sa lecture. En configuration mono ou stéréo, une piste audio a pour entrée une ou deux entrées physiques de la carte son.

Piste MIDI :

Pour l’enregistrement et la lecture des séquences de notes musicales et de contrôleurs musicales (variation de volume, expression, modulation, sustain, aftertouch, etc.) jouées sur un clavier via câble et/ou port Midi. Pour pouvoir enregistrer, l’entrée d’une piste Midi doit être assignée à un port d’entrée Midi (MIDI IN) existant sur l’ordinateur et actif dans le logiciel avec lequel une borne MIDI OUT d’un clavier est reliée.

Une piste Midi ne contient aucune donnée audio, donc pour écouter son contenu, la sortie du piste doit être assignée à un port Midi (MIDI OUT) de l’ordinateur avec lequel est racordé le MIDI IN d’un générateur de son externe (synthétiseur, expandeur), ou assignée à un générateur de son interne (Instrument Virtuel installé dans l’ordinateur et compatible avec le logiciel séquenceur).

Voici maintenant les autres types de piste :

Piste d’Effet :

Nommée aussi FX Track, une piste d’effet remplace un périphérique d’effet externe utilisé avec une table de mixage. Un plug-in effet (exemples : Reverb, Delay) est inséré de façon automatique ou manuelle à chaque création de piste d’effet , ensuite cet FX Track sera visible dans chaque départ auxilliaire des pistes audios.

Notons aussi que la technologie des logiciels DAW d’aujourd’hui permet d’utiliser en temps réel des effets externes physiques selon la carte audio utilisée.

Piste Groupe :

En configuration mono ou stéréo, les pistes de Groupe ou Bus Track s’utilisent évidamment comme les tranches de groupe sur une console de mixage conventionnelle. Au besoin, les sorties de quelques pistes audio d’un projet sont assignées aux groupes créés.

Exemple : dans un projet contenant quelques pistes de battérie, on crée une piste groupe stéréo que l’on nomme « drums », puis on assigne tous les sorties de ces pistes à ce piste groupe, qui sera utilisée comme tranche générale de battérie avant la sortie Master du projet.

Piste Instrument Virtuel :

En général, une piste instrument est une source sonore musicale qu’on peut utiliser dans un projet comme un vrai instrument de musique, mais installé en plug-in.

La sortie d’un piste midi doit être assignée à un instrument virtuel par exemple pour écouter son contenu ou l’utiliser, donc pour pouvoir entendre du son avec.

Les récentes versions de la plupart des logiciels séquenceurs combinent piste midi et instrument virtuel dans une même piste, donc les données de séquence midi et l’instrument se trouve sur un même piste, d’où aucune assignation de sortie midi nécessaire.

Piste Vidéo :

L’intégration de pistes vidéo dans les logiciels DAW est seulement destinée à la lecture pour permettre la modification ou la création de la partie audio d’un projet vidéo, et non pour un montage ou une modification de la séquence vidéo.

mardi 9 août 2011

Que peut contenir un projet dans un Logiciel séquenceur ?


Un logiciel séquenceur ou logiciel DAW sert principalement à :
  • Enregistrer, importer et lire du son sur des pistes audio (prise de son) 
  • Enregistrer, importer et lire des évènements MIDI (notes et contrôleurs musicaux) sur des pistes MIDI 
  • Mixer tous les éléments présents dans les pistes constituant le projet en cours. 
Donc, quand un projet est crée dans le logiciel, il va contenir au mois deux fenêtres principales : la fenêtre de pistes (Track view ou Timeline … selon le logiciel) et la fenêtre de la table de mixage (Mixer ou Console view ou Track Edit …).

La fenêtre de pistes offre l’affichage des pistes qui constituent le projet et bien sûr les événements qu’elles contiennent. Cette fenêtre reflète en réalité un enregistreur multipiste conventionnel avec toutes ses fonctions habituelles.

La fenêtre Console de mixage quant à elle donne évidemment une table de mixage virtuelle dont chaque tranche (ou canal) correspond à une piste du projet. Cette table de mixage contient en principe toutes les fonctionnalités d’une grande console, et plus encore car les séquenceurs DAW d’aujourd’hui permettent une multitude configurations ou de routages pour les mixages les plus complexes.

Dans le prochain message : les différents types de pistes.

dimanche 7 août 2011

Création d'un projet dans un Logiciel Séquenceur

Quelque soit le logiciel DAW utilisé, créer un nouveau projet se résume par quelques manipulations standards.

Un nouveau projet nécessite premièrement un nouveau répertoire de travail, donc il faut le créer ou l’indiquer s’il existe déjà quand le logiciel le demande au moment de la création du projet. Toutes les données du projet seront sauvegardées dans ce dossier (fichier principal du projet, fichiers audios enregistrés ou importés, fichiers image de crêtes, fichiers vidéos, etc selon le logiciel).

Ensuite, certains logiciels proposent des structures prédéfinies de projet (Templates) à choisir, c’est idéal et rapide pour démarrer un non vide. Bien sûr, nous pouvons créer nos propres « templates » mais aussi se passer de cette étape pour travailler directement avec un nouveau projet vide.

Les réglages des propriétés du projet suivent, et c’est certainement la plus importante configuration à faire. Trois points sont indispensables :

  • 1. Le type des fichiers audios qui seront utilisés : .WAV ou .AIFF sont les plus courants 
  • 2. Le format ou la résolution de l’enregistrement : 24 bits est le plus utilisé 
  • 3. La fréquence d’échantillonnage de l’enregistrement : 44,1 kHz ou 88,2 kHz est idéal pour les projets CD audio, tandis que 48 kHz et 96 kHz sont mieux adaptés aux projets audio pour vidéo 

Cette étape varie un peu selon le logiciel ; exemples, dans Nuendo ou Cubase, on configure le projet quand il est déjà crée et on peut aussi modifier même si le projet contient déjà quelques choses ; dans ProTools, la configuration se fait au même moment que la nomination du nouveau projet ; pour Sonar par contre, dans sa configurartion d’options audio, il a une section dédié aux propriétés de chaque nouveau projet.

lundi 1 août 2011

Comment utiliser L3-Ultramaximizer ?

L3 a un bouton « Link » qui se trouve entre ses sections Threshold et Out ceiling. Quand il est utilisé, les deux paramètres sont liés, c’est-à-dire que ce bouton fait monter ou descendre l’un et l’autre instantanément. 

Ce « Link » permet de maintenir constant le niveau sonore car si on fait descendre par exemple Threshold à -6 dB, il devrait y avoir automatiquement 6 dB d’augmentation de volume (voir message précedent), mais comme Out Ceiling descend aussi de 6 dB (lié avec Threshold), cette augmentation de volume sera donc nul.

Voici une méthode efficace pour utiliser ce plug-in de Waves :

1. Choisir un Profil

2. Faire descendre le bouton « link »,

3. Trouver le bon seuil de compression : tout en écoutant, continuer l'opération lentement et arrêter quand une légere altération du son est perçue (le son est dénaturalisé par la compression).

4. Pour éviter cette compression en trop, faire remonter peti à petit Threshold jusqu’à ce qu’on n’entend plus l’altération sonore.

5.Cesser d'utiliser maintenant le bouton « Link ».

6. Remonter Out Ceiling jusqu’au plus haut niveau de crête désiré ( exemple : -0.2 dB)

7. Sauvegarder cet ensemble de réglages et répéter les étapes (1 à 7) dans l’ordre tout en choisissant un autre Profil à chaque fois.

8. Ecouter le résultat de chaque réglage enregistré, puis choisir et appliquer celui qui semble aller mieux au projet en cours.

Cette méthode peut  bien sûr se faire avec d’autre plug-in optimiseur de niveau, il faut tout simplement trouver les paramètres correspondants.

Bonne expérience à tous !

mercredi 27 juillet 2011

Les optimiseurs de volume

           En général, cette optimisation de niveau est la dernière intervention à faire au son dans la chaine de traitements pendant mastering. L’exportation (bounce ou mixdown selon le logiciel) en fichier audio stéreo d’un projet mixé donne en principe un fichier son avec un niveau de crête maximum atour de -6 dB, cette marge est bonne pour l’utilité et l’efficacité de tous les processus de mastérisation et en particulier l’optimisation de volume.

Les paramètres :
Un optimiseur de niveau fonctionne comme un combiné Compresseur/Limiteur, mais les réglages Attack, Release, Ratio ont été préreglés pour s’adapter à tous types de mastering et n’apparaissent plus dans le plug-in.

Je vais prendre en exemple deux plug-ins : Waves L3 – Ultramaximizer et Peak Master  de Steinberg. Voici leurs fenêtres respectives :

Le L3-Ultramaximizer (fig. gauche) présente trois paramètres à régler :

Threshold : dans ce plug-in, ce paramètre a deux fonctions simultanées ; on l’utilise pour spécifier le niveau ou seuil à dépasser par l’intensité sonore entrant pour que la compression se met en action ; en même temps, on augmente automatiquement le volume sonore de même valeur en dB que la valeur absolue du seuil choisi.

Out Ceiling : en décibels aussi, détermine le niveau choisi pour le limiter les crêtes. En d’autre termes, il indique le niveau maximum des crêtes du son à la sortie.

Profile : là, L3 nous offre plusieurs choix d’usine qu’il faut vraiment essayer un à un, et savoir écouter pour connaître celui qui va mieux avec le type de son ou de projet à traiter. La différence vient du fait que chaque Profile proposé a  ses propres réglages surtout au niveau du traitement par bande de fréquences interne au plug-in.

Exemple :
Sur la figure,  Threshold est à -11,6 dB ; les deux VU mêtres à sa gauche et à sa droite indiquent chacun les niveaux des signaux entrant des canaux gauche et droite dépassent ce seuil ; ces niveaux entrants depassent Threshold ; la compression entre en action et la section Atten montre en rouge l’intensité de la réduction ou compression du signal.
Puis, L3-Ultramaximizer augmente le volume du signal de 11,6 dB comme le montre à peu près les VU mêtres de sortie dans la section Out Ceiling.
Out Ceiling est à -0,2 dB, c’est-à-dire que tous les crêtes seront limitées à -0,2 dB ne dépasseront jamais ce niveau.
Profile est reglé sur Basic Profile, ce qui apportera certainement une autre petite touche de couleur dans le son obtenu que si on prend un autre choix.

Pour Peak Master (fig. droite), il y a aussi 3 paramètres :

Input Gain : tout simplement utilisé pour augmenter ou diminuer le volume du son selon le besoin.

Out Ceiling : même fonctionnement que celui de L3-Ultramaximizer décrit plus haut.

Softness : pour ajouter ou non une effet de puissance dans la sortie.

Remarque : dans ce texte, j’ai dévelopé les paramètres que je dirais incontournables. En effet, L3-Ultramaximizer de Waves a d’autres fonctionnalités que je n’ai ni cités ni affichés, mais on en étudiera sûrement…

Pour le moment, « comment procéder avec L3-Ultramaximizer ? » sera le prochain texte.

dimanche 24 juillet 2011

L’optimisation de niveau au mastering audio-numérique : pratique

Deux niveaux généraux du son sont traités ici : le niveau de crête (peak level), puis le niveau RMS (niveau moyenne) qui indique le volume sonore que nous entendons. On les mesure en Décibel (dB).

Donc, il faut avoir un logiciel doté d’un bon analyseur de niveau en temps réel (intégré au logiciel ou en plug-in). Exemples : celui intégré à Wavelab, le PAZ Analyzer de Waves, ou le IXL Level Meter de Elemental Audio.

Voici l’analyseur de niveau de Wavelab, les VU mêtres de couleur plus clair en haut et en bas donnent en temps réel  le niveau ou l’amplitude de crête canaux gauche et droit du son. Quant aux deux au milieu, ils indiquent le volume RMS de chaque canal. Remarquer que le niveau maximal est de 0 db, et les niveaux inférieurs sont donc en nombres négatifs.

Pour savoir jusqu’à quelle intensité sonore on peut aller, il faut tout simplement analyser des fichiers audios importés à partir des CD audios du marché.

Si nous prenons en exemple les chansons de variétés modernes, on peut constater que le niveau maximal de crête varie de -0,2 db à 0 dB ; quant au niveau RMS maximal, il tourne au alentour de -10 dB. Mais il n’y a pas de règle absolue sur ces points : sauf pour ceux qui se sont engagés dans la compétition du « qui sonne le plus fort », beaucoup d’ingénieurs mastering ont choisi un niveau RMS maximal bien inférieur pour préserver la musicalité et la dynamique naturelle du son (comme pour la musique classique).

Dans le prochain message : les paramètres de base de tous les plug-ins optimiseurs de volume.

lundi 13 juin 2011

Le Mastering audio : Notion

Comme c’est l’étape finale pour travailler sur le son, le mastering audio ou par traduction maîtrise du son se fait après le mixage. En général, cette étape consiste à optimiser un à un les fichiers audio d’un projet album dans le but de les monter ensemble par la suite sur un CD master.

La technique agit principalement sur le spectre des fréquences (égalisation), sur la dynamique (compression et compression multi-bandes), sur l’image stéréo, et sur le volume (optimisation de niveau) ; et que vous travaillez sur un ordinateur ou avec un matériel dédié au mastering, tous ces traitements sont surtout incontournables, mais aussi on les utilise même ensemble instantanément.

L’égalisation : traitement et réglages au niveau des fréquences, cette étape est généralement influencée par le genre de projet et le goût du client.

- La compression et la compression multi-bandes : intervention au niveau de la dynamique du son, la compression multi-bandes (dédié surtout au mastering) permet de contrôler ou compresser des plages de fréquences indépendamment.

- Le traitement de l’image stéréo : amélioration du positionnement des éléments du son dans l’écoute stéréophonique.

L’optimisation du volume : tout en respectant sa qualité et son caractère musical, on maximise dans cette étape le niveau du son. Et contrairement à ce que beaucoup en pense, un bon master ne signifie pas toujours sonner plus fort que les autres.

Chaque ingénieur de son mastering a sa propre sensibilité, donc les résultats ne seront pas vraiment identiques si on expérimente de confier le même projet à deux personnes travaillant chacun de leurs côtés.

Pour conclure, notons premièrement que le mastering audio n’a en aucun cas pour but de modifier un bon mixage, donc faire trop avec quelconque paramètre nuira sensiblement à la qualité du résultat final. Deuxièmement, il n’y a au mastering aucun moyen d’améliorer un mixage raté.

samedi 4 juin 2011

Les micros de studio

Neumann U87
Pour les prises de son en studio, on emploie plutôt les micros électrostatiques ou microphones à condensateur, que les micros électrodynamiques ou dynamiques. Pour transformer le son acoustique en courant ou énergie électrique, le procédé technique de sa fabrication fait un micro électrostatique plus sensible, il a une très large bande passante au niveau des fréquences et un rapport signal bruit élevé. Du coup, ce type de micro permet une reproduction parfaite du son dans ses moindres détails.

A cause de sa grande sensibilité, un micro électrostatique s’utilise sur un pied et avec une suspension élastique.

Pour fonctionner, il a aussi besoin d’une alimentation continue (généralement 48V). Cette tension est fournie via le câble du micro (XLR/XLR) par l’alimentation fantôme d’une table de mixage ou d’un préamplificateur.

Surtout avec une large membrane, les seuls vraiment inconvénients d’un micro électrostatique sont sa résistance au choc physique, et sa résistance et réaction face aux très fortes pressions acoustiques. Pour ces sons très forts directs (batteries, guitare amplifiée …), l’utilisation de micros dynamiques est plus efficace.
Shure SM 57, micro dynamique très polyvalent !
Tous les micros offrent une directivité cardioïde, c’est-à-dire que la source sonore doit être devant la face principale du micro. Cependant, les micros électrostatiques à doubles membranes présentent d’autres options en plus : omnidirectionnelle, bidirectionnelle ; ces options sont sélectionnées avec un commutateur présent sur ces micros.

Comment choisir son micro de studio ?  

Même si tous les micros d’enregistrement sont censés reproduire fidèlement tout type de son, chaque micro a sa propre caractère de sensibilité et de rendement au niveau des fréquences, ce qui lui donne sa propre couleur de son ou « grain ».

Selon le résultat souhaité, un micro pourrait être mieux adapté à une voix par exemple que les autres.

La qualité d’un enregistrement commence par la qualité du micro utilisé, mais savoir l’utiliser est une autre chose. C’est sûr, un micro électrostatique à environ 200 euros bien positionné peut rivaliser un à plusieurs milliers d’euros mal positionné.

Le bon choix est donc très vaste et il y en a pour tous les budgets ; et si le moyen le permet, les micros légendaires comme le Neumann U87 sont célèbres certainement pour leurs performances, mais beaucoup d’entre nous ont été satisfait avec les Rode, Audio-Technica, Berhinger, Shure, AKG, etc même en entrée de gamme.

Il n'y a pas donc de règle stricte sur le choix du micro ; je dirais que l’astuce est de savoir écouter et de savoir utiliser.

mercredi 1 juin 2011

Les machines dédiées

Pour les Home studios, on entend surtout par machines dédiées tous les matériels d’enregistrement et périphériques de mixage dont l’utilisation ne nécessite aucun ordinateur : enregistreur multipistes, table de mixage, compresseur, processeur d’effets, égaliseur, processeur de mastering, séquenceur midi, etc.

Avec un petit budget, on ne peut pas souvent s’équiper de tous ces matériels. Par contre, avec la technologie audio-numérique, quelques grandes marques comme Roland, Yamaha, Tascam, Korg ont fabriqué des appareils du genre tout en un, multifonctions ou station de travail complète, combinant enregistreur multipiste, table de mixage, traitements, effets et même graveur cd dans un même matériel.

Roland VS 1680
Les avantages : très bonne rapport fonction et qualité / prix, mise en marche presque instantanée, aucun souci de plantage, la mobilité car il y a très peu de branchements à faire, une bonne qualité sonore assurée, et aucun problème d’incompatibilité car un seul appareil peut suffire pour les prises de son jusqu'à la finition du cd master.

Les inconvénients : nombre de pistes limité à l’enregistrement et à la lecture, et même avec des cartes d’effets en extension, le nombre d’effets ou de traitements simultanés sont aussi limité ; les formats de données sont souvent différents que même avec deux appareils de même marque, l’échange de données est difficile ou impossible.

lundi 23 mai 2011

Les Logiciels Musique et son

Les logiciels de musique et de son sont aussi appelés  Logiciels DAW (Digital Audio Workstation).
Dès sa conception, chaque logiciel est orienté vers une application bien précise ; voici quelques catégories courantes :
  • Séquenceurs audio/midi :

Comme Cubase/Nuendo, ProTools, Sonar, Logic Audio, etc…, sont souvent les plus complets en intégrant prise de son, programmation, mixage, mastering, traitement et effet, montage, instrument virtuel.
  • Synthés / Instruments / Samplers virtuels :

Il y en a de type généraliste et complet comme Sampletank, Halion, Xpand, Dimension, Hypersonic, Kontakt, puis Stylus Rmx, Fruity Loops ou Reason qui ont chacun leurs propres séquenceurs.
Les dédiés à la batterie : BFD, Groove Agent, Battery, Addictive Drums, Session Drummer, Boom, etc.
Bref, on trouve pour chaque type instrument un équivalent virtuel ou presque : piano, orgue, basse, guitare, cuivre, percussion, etc.
  • Editeurs audio :

Conçu en général pour le traitement individuel des fichiers audio, le montage, le mastering : comme Wavelab, Sound Forge, Cool Edit/Audition, T-Racks, etc.
  • Effets et traitement :

Souvent sous forme de plug-ins, comme les packs Waves, TC Native, Classik Studio Reverb, Focusrite D2/D3, TL Space, les dédiés à la guitare comme Amplitube , Rig Guitar, etc.
  • Logiciels DJ : comme Virtual DJ, Ableton Live, etc.

Tous ses plug-ins, effets ou instruments virtuels, sont aujourd’hui pour la plupart et pour la compatibilité aux normes VST (de Steinberg) ou Direct X ou RTAS (de Digidesign/Avid) ou Rewire (branchement virtuel entre logiciels).

La liste ne sera jamais complète, tout çà c’est pour avoir une classification simple, et à nos jours, dans la compétition il n’y a pas vraiment un logiciel plus performant que les autres de même type sur le plan sonore ; mais pour beaucoup, loin devant,  ProTools HD est le top ! (pas pour les petits budgets, et moi-même, je n’ai jamais eu l’occasion de l’utiliser ou de l’essayer).

Je tiens à préciser que j’ai cités ces logiciels d’après mon expérience en la matière, et ils ne sont pas forcément les meilleurs pour tout le monde.

Astuces :
Pour savoir si un logiciel conviendrait à un projet, essayer d’abord une version demo ou pourquoi pas une version « crack » avant de l’acheter.
Installer tous les logiciels qu’on trouve affectera surement le système d’exploitation de l’ordinateur, en plus de l’espace disque occupée inutilement. Donc, il faut simplement maintenir les essentiels et efficaces dans le domaine exploité.

samedi 21 mai 2011

Interface audio ou Carte son

Une interface ou carte audio numérique, autre que celle intégrée à l’ordinateur à son achat est nécessaire pour tous travaux du son. La qualité d’une carte audio repose surtout sur la qualité de ses convertisseurs analogique/numérique et numérique/analogique.

Voici quelques points sur les caractéristiques principales d’une interface audio :
  • La résolution et la fréquence d’échantillonnage les plus élevées possibles en enregistrement et en traitement : aujourd’hui, 24 bits / 48 kHz est une moyenne et assez bonne.

  • Les entrées/sorties analogiques et/ou numériques disponibles :

Analogiques : il y 2 types : symétriques ou asymétriques ; connections : XLR / Jack / RCA (avec ou sans préampli et alimentation phantom pour les entrées XLR).
Numériques : les formats les plus courants sont le S/PDIF sur prise coaxiale ou une prise optique ; le ADAT sur prise optique qui a la particularité de prendre en charge huit canaux audio en même temps avec une seule prise.
Notons que pour enregistrer de la batterie acoustique, il faut au moins une carte audio à huit entrées.
  • Le port de connexion avec l’ordinateur :

Si les cartes sur port PCI (pour ordinateur de bureau donc) sont toujours existantes surtout avec les gammes pros, les ports USB et FIREWIRE sont devenus les plus courants.

  • Les autres options sont :

Les prises standards d’entrée/sortie  MIDI (fiche DIN cinq broches) utilisées surtout pour la programmation musicale (enregistrement de séquences de notes).
Les prises de synchronisation Word Clock sur fiche BNC
Les prises casques d’écoute
Les prises d’insertion
Les boutons et contrôles de gain, de volume, de balance
Etc…

Le choix est très vaste et dépend du besoin de chacun. Avant de s’en procurer, on doit savoir dans quel domaine l'interface audio ou carte son va être utilisée, avec quel instrument ou matériel, puis, avec quel type de logiciels et de système d’exploitation.


Bon, j’ai oublié ceci : pour nous les home studistes, beaucoup de constructeur ont conçu des interfaces audio du genre tout en un, combinant dans un même appareil : préampli, petite table de mixage, surface de contrôle, et bien sûr interface audio.

mardi 17 mai 2011

L'ordinateur musical

L’informatique musicale ou du son, appelée aussi MAO pour Musique Assistée par Ordinateur, est devenue incontournable pour beaucoup surtout en ce temps où tout se numérise ; elle a aussi ses inconvénients, et ce message a pour but d’aider tout le monde à avoir une idée précise sur le sujet, mais aussi d’orienter les passionnés dans leur choix.

L’ordinateur : de bureau ou portable, un Mac est idéal, c’est stable, aucun virus, mais plus chère. Pour un PC, d’après mon expérience, il ne faut pas gaspiller son argent à acheter des composants et  monter soi-même une puissante unité centrale, la facture sera plus élevée que d’acheter une unité centrale pré-montée de marque connue, techniquement bien étudiée, donc plus stable et avec garantie constructeur !

Côté performance, tous les ordinateurs d’aujourd’hui sont tous dotés de multiples processeurs, donc le choix de la puissance (ou vitesse) des processeurs ne pose plus pratiquement aucun problème,  mais avoir 2Go de mémoire vive et un disque dur de 320Go suffit si on n’utilise que quelques librairies de samples. Je me permets aussi de dire que tous les marques de processeurs des grands fabricants habituels tels que Intel, Apple et Amd, sont tous compatibles avec l’informatique musicale.

Pour les cartes graphiques, même intégrées à la carte mère, celles-ci sont aujourd’hui assez efficaces pour les applications sonores et musicales. Mais si ces cartes ou processeurs graphiques le permet, je recommande l’utilisation simultanée de deux écrans en double affichages pour un confort visuel  durant les mixages et le mastering !

Si votre choix est de monter vous-même votre unité centrale, je vais donner quand même une liste de marque de cartes mères que nous avons pu utiliser et constater les performances : Asus – Gigabyte – Abit – Msi.

Qu’est-ce qu’on peut faire avec l’informatique musicale ?

Avec une carte audio et des logiciels adéquats (que je vais parler dans mes prochains messages), on peut utiliser un ordinateur comme une station audionumérique ou DAW complète (DAW : Digital Audio Workstation): séquenceur MIDI – séquenceur ou multipiste audio – synthétiseur, échantillonneur et instrument virtuels – table de mixage – matériel de traitement et effet – matériel de mastering – platine DJ – etc.

Quels sont les avantages et les inconvénients ?

Parlons des inconvénients en premier : en sachant bien choisir la carte son et les logiciels, il n’y a pas d’inconvénient majeur sur le plan sonore, ce qu’on peut dire, c’est qu’utiliser un ordinateur nécessite une bonne base de connaissance en informatique, surtout pour pouvoir bien gérer les données et les disques durs, et même pour les plus expérimentés, on n’est jamais à l’abris total d’un plantage suite à une erreur ou bug logiciel ou un virus. Ensuite l’encombrement : la mobilité n’est pas pratique car même avec un ordinateur portable, on doit au moins brancher une carte son et une souris.

Pour les avantages, avec les logiciels, un seul ordinateur peut remplacer beaucoup de matériels dédiés au son et à la musique, donc, c’est vraiment idéal du côté budget et investissement. Ensuite, ce qui aide beaucoup surtout dans les logiciels séquenceur, c’est qu’on peut tout afficher à l’écran ou presque : table de mixage aux VU mètres par tranche comme sur les consoles de gamme, des différents types d’analyseur, de l’automatisation en visuel ; la limite du nombre de pistes assez élevée permettant les projets les plus complexes…

Pour conclure, j’aime rappeler qu’ « avoir » n’est pas « savoir », et multitâches qu’elle soit, la machine est un outil mais pas une alternative à l’homme !

dimanche 15 mai 2011

Home Studio : LE LOCAL

  • Le choix du lieu :

Le choix du lieu est primordial, un environnement calme est le mieux adapté. Conscient que le son se propage aussi par le sol et par le mur des bâtiments, s’éloigner des vacarmes de la rue, des machines industrielles, d’une machine à laver, d’un frigo, bref de tout ce qui vibre ou bourdonne s’avère nécessaire, car même si c’est faisable, il est difficile et coûteux d’anéantir ces bruits.

  • L’isolation phonique 
Les bâtiments modernes d’aujourd’hui sont construits pour la plupart, suivant une norme technique d’insonorisation, mais ce n’est pas toujours suffisant !

Avec des joints, on doit boucher tous les trous, surtout en bas des portes et fenêtres, puis, matelasser et si nécessaire doubler les portes pour que l’isolation avec son extérieur soit parfaite pour chaque salle. (Imaginer une séance d’enregistrement perturbée par le bruit d’une moto qui passe, ou par le bruit de la chasse d’eau de la toilette à côté ! Puis, il ne faut surtout pas gêner les voisins par les prises de batterie ou les séances de mixage nocturne). L’insonorisation est aussi valable et même très important entre une salle d’enregistrement et sa salle de contrôle.

  • L’acoustique :

La neutralité acoustique de chaque salle n’est pas à prendre à la légère ; le but principal est d’y avoir un son mat, sans aucune réflexion gênante dans tout le spectre de fréquences (Réverbération trop longue, flutter, accumulation des fréquences basses dans les coins, etc…).
La solution : il faut y mettre à plusieurs endroits des panneaux à surface non lisse et généralement fabriqués avec des matériaux mous qui absorberont le son à l’impact donc sans aucune réflexion (laine de roche, mousse). En vente, des éléments d’angles ou capteurs de basse fréquence (bass trap) que l’on met dans les coins, il existe aussi des panneaux à poser sur les murs et des dalles à fixer au plafond. On peut acheter ces éléments de traitement acoustique à un fabricant professionnel ou essayer de les bricoler soi-même avec les matériaux disponibles. ( exemple : voir les produits de la marque Colsound . Aux murs, des rideaux bien froncés en tissus épais pourraient faire l’affaire pour les très petits, vraiment petits budgets !).

Pour le sol, une moquette améliore le tout.

  • L’air frais :

Enfin, de l’air frais fait toujours du bon à tout le monde, donc, il faut trouver ou concevoir un système d’aération adapté pour chaque cas.


samedi 14 mai 2011

Comment monter son Home Studio ?

A mon avis, comparé à un vrai studio, un home studio ou studio personnel est un studio à investissement très réduit : petit local, presque aucun équipement haut de gamme.

Alors, avant de commencer ou d’acheter  quelque chose, on doit bien définir à quoi va servir son home studio, car avec un budget réduit, mieux vaut n’avoir que quelques matériels efficaces pour un domaine bien précis que plusieurs bas de gamme dans l’espérance de pouvoir tout faire.

En effet, le home studio d’un musicien compositeur/arrangeur sera un peu différent de celui d’une personne qui veut enregistrer des voix ou des instruments acoustiques, ou pourquoi pas de la batterie. On peut aussi monter un home studio dédié seulement au mixage et/ou mastering ou même un studio personnel pour DJ.

Mettre sur pied un studio personnel repose surtout sur les choix à faire concernant : le local – l’ordinateur – la carte son – les logiciels MAO – les machines dédiées – le micro – le préampli – la table de mixage – le processeur d’effets – les moniteurs d’écoute – le synthé – le clavier maître – la surface de contrôle – etc…

Je vais publier un texte pour chaque sujet cité ci-dessus et je souhaite à tous une bonne lecture et une bonne compréhension.

lundi 9 mai 2011

Les métiers du son

Le domaine du son est très vaste, et sera encore plus grande avec le temps et la technologie. Le travail du son inclut tous les étapes depuis la création même d’un projet audio jusqu’à l’obtention du produit final et sa diffusion.

Par exemple, un morceau musical commence par la composition, puis passe par l’arrangement, l’enregistrement, le mixage, et le mastering avant d’être monté avec d’autres titres sur un support comme le CD ; si c’est pour un concert, on passe évidemment par la sonorisation que l’on peut considérer comme un ensemble d’unités à rôles bien distinctes.

En clair, dans un projet audio, chacun de nous doit choisir de travailler une étape ou unité correspondant à ses connaissances techniques et/ou musicales, ses passions et ses talents.

Voici quelques fonctions qui, à mon avis, sont les mieux connues dans le domaine du son :

  • L’arrangeur ou le musicien qui comme le chef d’orchestre, choisit les instruments de musique qui participeront dans une œuvre musicale. Et contrairement à ce qu’on pense souvent, l’arrangeur travaille déjà sur le son de chaque instrument de façon que l’orchestration soit une réussite musicale et sonore en même temps. 
  • Le preneur de son qui prend en charge évidemment tous les enregistrements sonores. Avoir une connaissance musicale avancée n’est pas toujours obligatoire pour ce genre de poste, mais on doit savoir exactement le genre et l’objectif du projet dans lequel on travaille et choisir ainsi la technique la mieux adaptée. 
  • L’ingénieur de son mixage doit faire le traitement sonore de chaque élément ou piste enregistré, puis les mettre ensemble de façon à ce que le résultat répond à l’attente technique ou musicale de l’artiste ou du propriétaire de l’œuvre. Là, être un musicien est vraiment un atout ou même exigé pour travailler dans un projet musical. 
  • L’ingénieur de son « mastering » assure la finalisation du son après le mixage. Il veille surtout à ce que le son obtenu corresponde qualitativement à son utilisation finale (film, album audio, album vidéo live, radiodiffusion, etc…), mais aussi à ce qu’il sonne bien avec tous les systèmes d’écoute possibles : chaîne HIFI – sonorisation – casques – enceintes multimédia – etc… (cliquer ici pour + de détails)
  • Le technicien de montage audio quant à lui utilise souvent des sons déjà finalisés au mastering. Il les met ou monte ensemble dans un même projet afin de répondre à l’objectif final (reportage, bande audio d’un film, spot publicitaire, etc…). Donc, je pense aussi qu’il ne soit pas nécessaire de connaître la musique pour ce poste ! 

Il faut dire que faire un métier dans le domaine du son n’est pas à improviser, une formation technique, ensuite le talent, les bagages musicaux et culturaux vont se compléter pour donner le meilleur résultat.